Excusez- moi, vous êtes French Monsieur?

Détester les français est devenu si facile, si populaire, que s'en est presque devenu un sport olympique.

Une petite enquête sur l'histoire entre la N-Z et la France, était donc nécessaire afin, soit d'appuyer, ou au contraire infléchir, cette théorie d'un complot anti-français à l'échelle mondiale.

Dans les années 1970-80, la relation entre la N-Z et la France s'est progressivement déteriorée et même aigrie (sour* in English), comme de la bonne vieille crème fraîche qui aurait tournée, et ce, à cause d' essais nucléaires sauvages effectués en plein pacifique par ces satanés frogs**.

Le point culminant de ce déchirement franco-néozélandais, a un nom : L'affaire du rainbow warrior. Cet évènement sera en effet, marqué à tout jamais comme la seule et unique attaque terroriste perpétrée en NZ à ce jour.

What a shame!

En juillet 1985, le Rainbow warrior, bateau de l'organisation écologiste Green peace dont le but est d'emmener d'autres bateaux vers l'atoll de Murruroa pour protester contre les essais nucléaires français, est littéralement bombardé par des agents de la DGSE, opérant sous une fausse identité et sur les ordres du gouvernement français(Mitterand étant le Président français de l'époque).

Un scandal d'ampleur internationnale s'en suit et les relations diplomatiques entre les 2 pays sont sévèrement mises à mal.

Les années 1980-90, verront cette relation houleuse s'apaiser un peu.
Manquant de confiance en son identité, la N-Z se tournera vers le french model ou "la joie de vivre" à la française.
Ainsi, leur breauvage favori, la bière, se laisse couler par le bordeaux,  le rosbeef  se fait supplanter par le boeuf bourguignon et les fromages coulants envahissent les rayons des supermarkets.

Après le calme, la tempête ...
La nuage noir va resurgir au dessus des têtes all-blacks lorsque en 1999 la France, mettait K.O Jonah Lomu and co, dans une demi-finale mythique de coupe du monde de Rugby. Huit ans plus tard, en 2007 l'histoire se répète...

En 2009, Bastareau ment à propos d'une fake***baston qui aurait eu lieu à Wellington(capitale néo-zélandaise) après un match test.
Alors, après tout, pourquoi ne pas blâmer un gang de polynésiens ou de Maoris, pour couvrir une bataille de pollochons trop arrosée entre gros rugbymen en pyjamas, finissant d'une manière peu glorieuse, le crâne ouvert sur le coin d'une table de nuit.

Cette petite île au milieu du pacifique... Hmm who gives a shit? Personne n'en parlerait, au pire ça ferait un petit encart dans les brèves du journal L'équipe, imbriqué entre les aventures amoureuses de Laure Manaudou et  des goûts littéraires de Ben Arfa.

Mais ça ne finirait certainement pas à la une de tous les tabloïds anglais, et pourquoi pas des excuses publiques du 1er ministre français aussi ? Nan mais lol...

Les excuses du premier ministre ne suffiront pas à apaiser la colère des néo-zélandais...

Alors que les marchés français restent toujours aussi populaires au pays du kiwi et que les baby boomers néo zélanadais ont toujours le rêve secret de faire un pélérinage prolongé en Provence, faisant du même coup, exploser les économies réservées à leur petit fils en fois gras et autre château neuf du pape, il flotte toujours un sentiment récurrent et insidieux de Francophobie.

Alors la France, le country they love to hate...?



C U


* In english sour means made acid or rancid by fermentation

** Frogs, ou grenouilles est le surnom des français expatriés en Nouvelle-Zélande

*** Fake = Fausse, prétendue